WEBSITE MAINTENANT HELEMAAL NEW!                                                                 
SELFCITY BRUSSELS
  • Home
  • Selfcity
    • contact
  • collectifs
    • panorama
  • analyses
  • events
  • Screening

Le FBI, aussi à Laeken

1/20/2015

0 Comments

 
Picture

“I had expected to learn how everyday conversation in voluntary associations works the magic of democracy. What I found instead was the cultivation of apathy (…) In trying so hard to maintain their "can-do" spirit, their optimism, and their hope, volunteers assumed that they had to hush any discussion of far-reaching political problems.”
Nina Eliasoph,
The Culture of Political Avoidance, 2014

Et à Bruxelles? Est-ce que les initiatives citoyennes qui naissent partout, sont des écoles de la démocratie ou plutôt des petits refuges pour des personnes qui ne veulent plus entendre de la politique?

Le Bral rencontre Lodhi et Ana dans la Rue Marie Christine à Laeken. Avec une dizaine de femmes, elles ont formé le collectif citoyen FBI, Fibre Bruxelloise Interactive.


Lodhi: “Dans le quartier il y a 5 écoles néerlandophones mais aucune aide scolaire. Il y avait donc un besoin et on voulait faire quelque chose. Finalement, nous avons décidé de le faire nous-même.” Les femmes ont trouvé un local et une institutrice et ont lancé l'école de devoirs. En tour de rôle pour garder les clefs. « C’était assez magique. Des enfants qui parlent le FR sur la cour de l’école, parlaient le NL ici. »

Tous les parents paient EUR 30,00 par mois pour rémunérer le prof. Ou plutôt 'payaient', puisqu'après un an l'initiative s'est arrêté. Raison: trop de responsabilité sur Lodhi qui était la porteuse. Or, le FBI continue, avec d'autres actions et d'autres femmes qui prennent le relais. Elles font un documentaire sur l'identité des femmes Bruxelloises et sur le foulard, une table d'hôte sur la Place Willems...

Le citoyen ou le professionnel ?

Visiblement l’énergie de Lodhi reste importante pour le groupe mais les femmes comptent aussi sur le soutien professionnel de l’asbl PICOL. « Nous faisons l’animation de nos réunions en binôme avec Picol» nous dit Lodhi. « l’Assistente sociale de l’asb nous soutient mais nous l’avons toujours considérée comme faisant partie du groupe. »

Ana : « Et pourtant, un animateur d’une assoc reste quand même toujours un peu plus externe. Le fait d’avoir des leaders au sein du groupe, cela motive peut être un peu plus les autres membres du groupe. C’est une question d’appartenance. Le but est qu’on soit chaqu’une prête à porter l’initiative. »

Plusieurs femmes ont suivi des formations : agent de développement, vidéo, animation…  « Il y a 3 femmes qui ont la capacité d’animer un groupe maintenant. Il faut travailler ce capital sociale. Il y avait des femmes qui étaient tout le temps devant la télé, tellement éloignées de la force du peuple » dit Lodhi. (Et elle rigole : « Oh la la, c’est moi qui dit ça ? ») « Maintenant elles sortent. Il faut renforcer la confiance. »

Contester ou agir ?

L'action du FBI semble illustratrice de cette nouvelle forme de la participation, la “doe-democratie” (démocratie non pas de discussion mais d'initiative), née d'une frustration avec une certaine laxisme ou manque d'efficacité de la part du pouvoir public. Or, la contestation politique est aussi de mise dans leurs actions. Leur première action a été de contacter plusieurs échevins (législature précédente) pour les pousser d'agir et de lancer un accueil après-scolaire.  Lorsque Lodhi décrit la carrousel 'ce n'est pas moi qui est compétent' qui se déroulait à ce moment, l'indignation est palpable. Une indignation ne restant pas fermée dans le quartier. Lodhi met en exergue l’importance pour tous les citoyens de projets tel que NEO au Heyzel. C’est cette conviction qui les pousses en 2012 d’organiser une demi-journée sur les élections communales. A ces moments les femmes de l'FBI assument un rôle de citoyens contrôleurs ou d’école de la démocratie. Ana : « Le politique sans les citoyens, ils ne sont rien. On a notre poids ; il faut l’utiliser. »


Pour cet article, nous tenons à remercier Amélie Daems de Flora absl pour sa collaboration.
0 Comments



Leave a Reply.

Maak een gratis website met Weebly