
Est-ce que les collectifs citoyens à Bruxelles peuvent être multipliés ou mises en réseau? Est-ce qu'une fédération des collectifs serait utile? Peut-on construire des alliances avec les réseaux des associations professionelles? Quel rôle le pouvoir public peut-il jouer dans le renforcement du mouvement bottom-up? Et finalement: est-ce qu'il y a une risque de récupération par les multinationales?
Plus que 60 personnes se sont penchés sur les collectifs citoyens à Bruxelles lors du Selfcity Day, le 12 juin 2015. Voici, ci-dessous, la présentation de synthese et la présentation d'Edgar Szoc ('Du partage à l’enchère : les infortunes de la « Sharing Economy »') et des traces des autres présentations et du debat.
Photos: Marleen Wynants.
Plus que 60 personnes se sont penchés sur les collectifs citoyens à Bruxelles lors du Selfcity Day, le 12 juin 2015. Voici, ci-dessous, la présentation de synthese et la présentation d'Edgar Szoc ('Du partage à l’enchère : les infortunes de la « Sharing Economy »') et des traces des autres présentations et du debat.
Photos: Marleen Wynants.
Les Ateliers Selfcity nous ont montré une richesse extraordinaire d'initiatives, touchant un grand nombre de bruxellois(es). Nous partageons les espaces publics, les logements, l'information, les produits ou les aliments... Des initiatives tel que Cambio, les Repair Cafés, les SELs (Systèmes d’Economie Locale) ou les Groupes d’Epargne Collectifs et Solidaires ont un public élevé et croissant. Impossible pour l'instant de dire quel est le total de personnes touchées par tout cela mais il s'agit certainement de plus que 10.000 personnes. Or, la grande majorité n'est impliquée qu'en tant qu'usager. Si on veut initier une transformation sociale, économique et politique, ne faut-il pas activer ces personnes comme porteur et militant de ce processus? Et comment le faire?
Plus que 60 personnes étaient présentes lors du Selfcity Day pour chercher de moyens pour renforcer ce ‘mouvement’ tout en évitant les derives.
Multiplier/inventorier/mettre en réseau:
Est-ce nécessaire de fédérer les initiatives, les rassembler ou inventorier? Un travail d'inventaire ou de cartographie, selon l'un un outil indispensable pour partager et multiplier les réussites, serait pour l'autre d'office un acte de violence vis à vis la complexité des collectifs. Classifier sous-entend mettre dans des cases, avec le risque que ce soit dans les mauvaises cases, et qu'on perd les caractéristiques de chaque initiative. Dans un monde avec des visions conflictuelles, il ne faut pas un seul canevas. Peut-on éviter ce risque en ne mettant que des mots clefs dans un panorama qui pour autant est le plus large et le moins analytique possible?
De toute façon, les participants semblent d'accord sur le bien fondé d'une diffusion d'infos sur les expériences des collectifs bruxellois. Rendre visible ce qui existe déjà, serait un pas dans la direction d'une transition de la société. Pas besoin d'une superstructure, fédération ou autre coupole mais certainement faudra-t-il que les collectifs se rencontrent davantage. Il nous faut donc des moments et des lieux de rassemblement. Des 'bar of commons'! [1] Une mise en réseau plutôt qu'une fédération. Certaines personnes indiquent que c'est le rôle du Bral et d'Inter Environnement Bruxelles de fournir cette possibilité.
Tisser des alliances avec les réseaux associatifs
Comment tisser le lien avec cette autre sphère de la société civile, aussi fort développée à Bxl, notamment les associations professionelles? Ces associations sont souvent en contact avec des collectifs d'habitant en précarité, qui se lancent aussi dans des initiatives bénévoles et positives de 'faire la ville' et qui, sans cet accompagnent ne se réuniraient même pas. Ces collectifs sont sûrement nombreux (rien que l'appèl à projet 'Cohésion Sociale' a atteint 240 associations sur Bruxelles) et néanmoins ils sont passés en masse sous le radar des Ateliers Selfcity – il faut l’avouer.
Giorgia Scalmani de Vie Féminine et Sandra Gremet du Centre Culturel d'Evere nous ont présenté une initiative de mobilisation du secteur associatif qui est menée depuis quelque mois par 5 associations, par frustration avec la tendance de centralization politique et administrative dans l'appèl à projets 'cohésion sociale' (renforcer le contrôle sur les associations, restreindre leur marge de manoeuvre, obliger non seulement des résultats mais aussi des méthodologies spécifiques, sans beaucoup de connaissance du terrain, renforcer les clivages entre les communautés et limiter les possibilités de stimuler une vrai solidarité...).
L'analyse est claire: au lieu de s'ouvrir pour permettre une plus grande implication des forces vives, bottom-up, le pouvoir public renforce encore plus son monopole sur l'action dans le sphère de l'intérêt public (contrairement à son tendance de déréguler et de casser son monopole vis à vis le secteur privé).
Quoi que ce nouveau rassemblement associatif soit né dans un cadre spécifique, les porteurs désirent l'élargir à d'autres réseaux et groupes pour ensemble appeler à une politique plus solidaire et moins centralisateur.
Un pouvoir public qui stimule
Une autre approche de la part du pouvoir public est possible. Amelia Ribeiro, de Ipe Collectif, nous raconte ses experiences comme accompagnateur de l’appèl à projets ‘Quartiers Durables Citoyens’ de Bruxelles Environnement/Leefmilieu Brussel. Cet accompagnement consiste à un soutien méthodogolique, une mise en réseau et une aide financière pour une série d’actions, qui sont choisie ensemble par le biais d’un budget participatif. Ce budget participatif offre la possibilité d'une réflexion de fond sur des questions qui ont une dimension politique, mais une réflexion ancrée sur le concret, sur les projets qui sont en cours ou en programmation.
Le point faible de cet instrument est certainement une certaine lourdeur administrative. Les groups doivent répondre à des exigences chiantes. En plus, le cadre est porteur d'une « logique » qui lui est propre, qui peut être limitante. Il exclue parfois des initiatives qui sont intéressantes mais ne pas nécessairement durables dans tous les aspects. Amelia nous donne l’exemple d’un groupe de Brésiliennes qui voudraient organiser un atelier de couture sur base de tissus bon marchés (donc venant de Chine), ce qui n’est pas permis dans ce cadre. En plus, les débats dans le cadre du budget participatifs sont lourds et ‘intéllo’, pas accessible pour tout le monde.
Par contre, l’appel à projets est certainement un levier pour des initiatives citoyennes. Il y a parmis les lauréats, des collectifs qui sont crées pour répondre à l’appel. Or, la majorité des groups avaient déjà une experience forte dans le quartier avant, mais developpent des nouvelles initiatives grâce au soutien. Ces groupes parviennent à faire co-exister l'identité ‘Quartier Durable’ avec leurs autres identités (par exemple leur casquette ‘comité de quartier’, avec un caractère de résistance). Dans ce sens, l’appel à projets est plutôt un renforcement d’une dynamique qui existe déjà et une multiplication des initiatives.
Il est important de noter aussi que le cadre de l’appel à projets a beaucoup évolué dès le départ, en fonction, entre autres, de l’apport des groupes. La complexité a diminué, les thématiques se diversifient (économie, aménagement urbain…) aussi bien que les échelles: des actions avec un impact au niveau d’une commune ou même de la ville se sont ajoutés aux projets plus ponctuels du depart (tel que les composts de quartier). Cette évolution du cadre ‘fait preuve d’une certaine flexibilité et ouverture de l’administration envers les experiences sur le terrain, ce qui est fondamental. En comparaison, Giorgia et Sandra mettent en exergue que l’appel à projets ‘Cohésion Sociale’ a le grand défaut qu’il n’évolue pas en réponse aux critiques venants de la base.
Quelles conclusions en tirer pour la rélation entre le pouvoir public et les collectifs citoyens? Est que les institutions doivent faciliter les initiatives bottom-up et instaurer des partenariats avec eux, avec le risque d’institutionaliser? Est-ce qu’un budget participatif serait un bon outil, à généraliser, pour dynamiser les projets de la société civile? Selon certains participants de Selfcity Day ce serait une idée à investiguer, tandis que d’autres personnes sont réticentes: un appèl à projets aide à créer une concurrence entres les candidats, avec le risqué que, à la fin, les plus grands gagnent. Selon eux il faut plutôt chercher des moyens pour casser la compétition entre les associations. Une autre idée est que le pouvoir public crée une infrastructure pour la participation, qu’il met à disposition des espaces où les collectifs peuvent se rencontrer de manière informelle. Les voilà de nouveau: les ‘bars of commons’.
Eviter les risques du ‘sharing economy’
Multiplier les initiatives citoyennes, est-ce que ça représente un risque? Edgar Scoz en voit un dans le concept de ‘Capitalisme de Plateforme’, souvent dénommés aussi ‘Economie de partage’ ou ‘à la demande’…, don’t Uber n’est qu’un des premiers avatars. En fait, pour caractériser les plates-formes qui portent sur la monétisation des biens et services proposés,, le terme de partage, est à peu près aussi adéquat que ne serait celui de philanthropie pour définir les credits consentis par les banques d’affaires. En jouant sur le caractère direct et «désintermédié» de la relation entre consommateur et prestataire, le capitalisme de plate-forme masque en réalité des effets fortement centralisateurs. Ce «middleman» bureaucratique qu’est la firme est en effet remplacé par des plates-formes beaucoup plus puissantes et beaucoup plus capables de dicter leur loi dans les marchés qu’elles investissent. Ainsi, ces plateformes détiennent une capacité totalement inédite à bouleverser les marchés régionaux, sans qu’il soit nécessaire d’y investir massivement.
Le sujet reste à creuser. Pour commencer, il faudra distinguer clairement entre les initiatives locales, de transition ou de vrai partage, et l’économie de plateforme. Lisez aussi l'article d'Edgar .
[1]Voir à ce propos Amélie Daems, 2015, Prendre soin de ce qui soutient: pour une permaculture politique’: “Les recherches-actions que nous menons indiquent que pour favoriser les pratiques collectives émergentes, une piste concrète serait la création de lieux qui favorisent l’émergence et l’expérimentation. Des lieux qui échappent aux injonctions de l’institutionnel et produisent des croisements de ressources privées, informelles et officielles présentes dans l’environnement d’un quartier et au-delà. Des lieux qui, dans le choix des horaires et des emplacements, dans la possibilité d’une présence des enfants, dans l’acceptation de modalités plus flexibles d’implication, dans leur façon de communiquer rendraient possible l’implication des publics aujourd’hui davantage exclus de la vie sociale, les parents seuls notamment. Bref, des lieux où naît et se cultive une « permaculture politique ».”
Voir aussi la présentation de synthese des Ateliers Selfcity
Plus que 60 personnes étaient présentes lors du Selfcity Day pour chercher de moyens pour renforcer ce ‘mouvement’ tout en évitant les derives.
Multiplier/inventorier/mettre en réseau:
Est-ce nécessaire de fédérer les initiatives, les rassembler ou inventorier? Un travail d'inventaire ou de cartographie, selon l'un un outil indispensable pour partager et multiplier les réussites, serait pour l'autre d'office un acte de violence vis à vis la complexité des collectifs. Classifier sous-entend mettre dans des cases, avec le risque que ce soit dans les mauvaises cases, et qu'on perd les caractéristiques de chaque initiative. Dans un monde avec des visions conflictuelles, il ne faut pas un seul canevas. Peut-on éviter ce risque en ne mettant que des mots clefs dans un panorama qui pour autant est le plus large et le moins analytique possible?
De toute façon, les participants semblent d'accord sur le bien fondé d'une diffusion d'infos sur les expériences des collectifs bruxellois. Rendre visible ce qui existe déjà, serait un pas dans la direction d'une transition de la société. Pas besoin d'une superstructure, fédération ou autre coupole mais certainement faudra-t-il que les collectifs se rencontrent davantage. Il nous faut donc des moments et des lieux de rassemblement. Des 'bar of commons'! [1] Une mise en réseau plutôt qu'une fédération. Certaines personnes indiquent que c'est le rôle du Bral et d'Inter Environnement Bruxelles de fournir cette possibilité.
Tisser des alliances avec les réseaux associatifs
Comment tisser le lien avec cette autre sphère de la société civile, aussi fort développée à Bxl, notamment les associations professionelles? Ces associations sont souvent en contact avec des collectifs d'habitant en précarité, qui se lancent aussi dans des initiatives bénévoles et positives de 'faire la ville' et qui, sans cet accompagnent ne se réuniraient même pas. Ces collectifs sont sûrement nombreux (rien que l'appèl à projet 'Cohésion Sociale' a atteint 240 associations sur Bruxelles) et néanmoins ils sont passés en masse sous le radar des Ateliers Selfcity – il faut l’avouer.
Giorgia Scalmani de Vie Féminine et Sandra Gremet du Centre Culturel d'Evere nous ont présenté une initiative de mobilisation du secteur associatif qui est menée depuis quelque mois par 5 associations, par frustration avec la tendance de centralization politique et administrative dans l'appèl à projets 'cohésion sociale' (renforcer le contrôle sur les associations, restreindre leur marge de manoeuvre, obliger non seulement des résultats mais aussi des méthodologies spécifiques, sans beaucoup de connaissance du terrain, renforcer les clivages entre les communautés et limiter les possibilités de stimuler une vrai solidarité...).
L'analyse est claire: au lieu de s'ouvrir pour permettre une plus grande implication des forces vives, bottom-up, le pouvoir public renforce encore plus son monopole sur l'action dans le sphère de l'intérêt public (contrairement à son tendance de déréguler et de casser son monopole vis à vis le secteur privé).
Quoi que ce nouveau rassemblement associatif soit né dans un cadre spécifique, les porteurs désirent l'élargir à d'autres réseaux et groupes pour ensemble appeler à une politique plus solidaire et moins centralisateur.
Un pouvoir public qui stimule
Une autre approche de la part du pouvoir public est possible. Amelia Ribeiro, de Ipe Collectif, nous raconte ses experiences comme accompagnateur de l’appèl à projets ‘Quartiers Durables Citoyens’ de Bruxelles Environnement/Leefmilieu Brussel. Cet accompagnement consiste à un soutien méthodogolique, une mise en réseau et une aide financière pour une série d’actions, qui sont choisie ensemble par le biais d’un budget participatif. Ce budget participatif offre la possibilité d'une réflexion de fond sur des questions qui ont une dimension politique, mais une réflexion ancrée sur le concret, sur les projets qui sont en cours ou en programmation.
Le point faible de cet instrument est certainement une certaine lourdeur administrative. Les groups doivent répondre à des exigences chiantes. En plus, le cadre est porteur d'une « logique » qui lui est propre, qui peut être limitante. Il exclue parfois des initiatives qui sont intéressantes mais ne pas nécessairement durables dans tous les aspects. Amelia nous donne l’exemple d’un groupe de Brésiliennes qui voudraient organiser un atelier de couture sur base de tissus bon marchés (donc venant de Chine), ce qui n’est pas permis dans ce cadre. En plus, les débats dans le cadre du budget participatifs sont lourds et ‘intéllo’, pas accessible pour tout le monde.
Par contre, l’appel à projets est certainement un levier pour des initiatives citoyennes. Il y a parmis les lauréats, des collectifs qui sont crées pour répondre à l’appel. Or, la majorité des groups avaient déjà une experience forte dans le quartier avant, mais developpent des nouvelles initiatives grâce au soutien. Ces groupes parviennent à faire co-exister l'identité ‘Quartier Durable’ avec leurs autres identités (par exemple leur casquette ‘comité de quartier’, avec un caractère de résistance). Dans ce sens, l’appel à projets est plutôt un renforcement d’une dynamique qui existe déjà et une multiplication des initiatives.
Il est important de noter aussi que le cadre de l’appel à projets a beaucoup évolué dès le départ, en fonction, entre autres, de l’apport des groupes. La complexité a diminué, les thématiques se diversifient (économie, aménagement urbain…) aussi bien que les échelles: des actions avec un impact au niveau d’une commune ou même de la ville se sont ajoutés aux projets plus ponctuels du depart (tel que les composts de quartier). Cette évolution du cadre ‘fait preuve d’une certaine flexibilité et ouverture de l’administration envers les experiences sur le terrain, ce qui est fondamental. En comparaison, Giorgia et Sandra mettent en exergue que l’appel à projets ‘Cohésion Sociale’ a le grand défaut qu’il n’évolue pas en réponse aux critiques venants de la base.
Quelles conclusions en tirer pour la rélation entre le pouvoir public et les collectifs citoyens? Est que les institutions doivent faciliter les initiatives bottom-up et instaurer des partenariats avec eux, avec le risque d’institutionaliser? Est-ce qu’un budget participatif serait un bon outil, à généraliser, pour dynamiser les projets de la société civile? Selon certains participants de Selfcity Day ce serait une idée à investiguer, tandis que d’autres personnes sont réticentes: un appèl à projets aide à créer une concurrence entres les candidats, avec le risqué que, à la fin, les plus grands gagnent. Selon eux il faut plutôt chercher des moyens pour casser la compétition entre les associations. Une autre idée est que le pouvoir public crée une infrastructure pour la participation, qu’il met à disposition des espaces où les collectifs peuvent se rencontrer de manière informelle. Les voilà de nouveau: les ‘bars of commons’.
Eviter les risques du ‘sharing economy’
Multiplier les initiatives citoyennes, est-ce que ça représente un risque? Edgar Scoz en voit un dans le concept de ‘Capitalisme de Plateforme’, souvent dénommés aussi ‘Economie de partage’ ou ‘à la demande’…, don’t Uber n’est qu’un des premiers avatars. En fait, pour caractériser les plates-formes qui portent sur la monétisation des biens et services proposés,, le terme de partage, est à peu près aussi adéquat que ne serait celui de philanthropie pour définir les credits consentis par les banques d’affaires. En jouant sur le caractère direct et «désintermédié» de la relation entre consommateur et prestataire, le capitalisme de plate-forme masque en réalité des effets fortement centralisateurs. Ce «middleman» bureaucratique qu’est la firme est en effet remplacé par des plates-formes beaucoup plus puissantes et beaucoup plus capables de dicter leur loi dans les marchés qu’elles investissent. Ainsi, ces plateformes détiennent une capacité totalement inédite à bouleverser les marchés régionaux, sans qu’il soit nécessaire d’y investir massivement.
Le sujet reste à creuser. Pour commencer, il faudra distinguer clairement entre les initiatives locales, de transition ou de vrai partage, et l’économie de plateforme. Lisez aussi l'article d'Edgar .
[1]Voir à ce propos Amélie Daems, 2015, Prendre soin de ce qui soutient: pour une permaculture politique’: “Les recherches-actions que nous menons indiquent que pour favoriser les pratiques collectives émergentes, une piste concrète serait la création de lieux qui favorisent l’émergence et l’expérimentation. Des lieux qui échappent aux injonctions de l’institutionnel et produisent des croisements de ressources privées, informelles et officielles présentes dans l’environnement d’un quartier et au-delà. Des lieux qui, dans le choix des horaires et des emplacements, dans la possibilité d’une présence des enfants, dans l’acceptation de modalités plus flexibles d’implication, dans leur façon de communiquer rendraient possible l’implication des publics aujourd’hui davantage exclus de la vie sociale, les parents seuls notamment. Bref, des lieux où naît et se cultive une « permaculture politique ».”
Voir aussi la présentation de synthese des Ateliers Selfcity