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Moeraske/ walckiers: un site géré en bien commun depuis "toujours"

9/24/2015

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Qui dit ‘bien commun’ à Bruxelles, dit ‘Josaphat’. Et pourtant, à moins de 2 km de ce site, il y a 2 terrains, totalisant ensemble 14 hectares, qui sont gérés par le collectif CEBE asbl depuis des lustres. Il s’agit du Moeraske et du Walckiers, sur les territoires de Bruxelles, Schaerbeek et Evere. Le concept ‘bien commun’ s’applique plus que jamais maintenant que les visions sur l’avenir des sites divergent. En plus, la convention de l’assocation avec l’administration arrive à son terme et les militants sont à la recherche de nouveaux mécanismes pour impliquer davantage le quartier dans la gestion.
Quel avenir aura ce ‘vieux’ bien commun?



Le dimanche 11/10 la Cebe organise une promenade-débat
dans le cadre du festival 'le Temps des Communs':
  • - _Est-ce que ces sites sont des bien communs?
  • - Peut-on impliquer davantage le quartier dans la gestion?
  • - La gestion doit-elle être reprise par le pouvoir public?
  • - Et quelles implications pour l’accessibilité des gens aux sites?

En guise d'introduction, Selfcity publie d'or et déjà un interview avec Christian, André et Michel de la CEBE.
Flexible et ouvert? Ou bien organisé?

 “Il y a eu 3 phases ascendantes dans la défense de la nature: d'abord les gens ont commencé d'étudier la nature; puis à partir de 1940 nous avons eu une phase de vraie protection de la nature; et finalement on a ajouté un côté militant: la défense d’un site particulier, non plus par les profs de l’université mais par les citoyens. Mais maintenant nous sommes dans une phase de déclin. Nous avons perdu quase 50% de nos membres.”

“La nature est fragile et doit être protégée. On veut sauver ce qui a un valeur biodiversité. Nous avons un combat. Mais la mobilisation n’est plus la même. On a gardé une partie des gens mais il n’y a pas de nouveaux. Les rares personnes qui nous rejoignent sont des gens déjà sensibilisés. On ne mobilise que le milieu naturaliste. Et c’est un peu plus ‘j’aime mon quartier en je viens aider’ mais souvent pas plus que ça.”

“Et ce sont surtout des hommes. Pour acceullir les femmes, il faudrait des commodités (smile).”

“Et pourtant nous avons essayé de nous adapter pour atteindre d’autres personnes: on a fait un bulletin, un site web, des visites guidées… Il y a eu aussi des maisons de quartiers qui sont venues mais ce n’est que pour une fois. On organise une visite pour eux et cela en reste là. Rien de structurel.”

“On est devenu assez vite une asbl. Au départ il y avait un petit groupe qui faisait ça en dilétante. Mais quand nous avons repris, on s’est organisé. On a amené une certaine professionalisation, avec un CA, une AG… Chaqu’un de nous s’est spécialisé dans un domaine. Et on a obtenu des subsides. Du coup il y a eu des exigences. Un de nous consacre tout son temps aux papiers.”


Rélations avec le politique et l'administration:

“On a signé une convention avec la Région en 1991. Et à ce moment il n’y avait même pas de subsides! On faisait le travail sans rien recevoir. On était un peu naif. Mais c’était relativement cool. Pas trop d’exigences. Maintenant c’est plus difficile, plus contraignant. La convention nous oblige de respecter un plan de gestion.”

“Ils exagèrent peut être: on reçoit des petites sommes des communes et pour cela nous devons faire de nombreuses demandes! Et les dossiers sont très lourds. Et celui de la Région, il faut le faire début de l’année et on reçoit l’arrêté de subsidiation à la fin de l’année.”


La nature comme bien public:

“Au départ le Hof Ter Musschen n’avait pas de cheminement. C’est nous qui l’avions créé. Et le Walckiers n’a jamais été ouvert au public. C’est nous qui l’avons découvert. Nous, on a toujours facilité l’accès au Moeraske et préservé le Walckiers, comme zone de recul. Exactement comme le Poelbos. Il faut protéger ce qui est fragile. On donne l’exemple aussi nous, en ne marchant pas à côté des sentiers quand ce n’est pas nécessaire.”

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“Oui, nous sommes des amoureux de la nature sauvage, qui n’est pas faite exclusivement pour l’homme. En ’95 nous avons découvert un insecte pour la 1e fois en Belgique au Moeraske!”

“Au départ, ça ne posait pas de problèmes. Les politiques s’en fichaient largement du vert. Mais maintenant les politiques ont découvert le vert et ils s’opposent  souvent à  nous. Ils voient la nature en ville toujours dans la logique de Léopold II: un endroit bien aménagé et propre. C’est la parquification: l’idée qu’on doit pouvoir marcher dans la nature sans passer par la boue. La promenade verte est bétonnée.”

“Maintenant nous sommes en conflit avec Bruxelles Environnement qui veut prolonger la promenade verte, bien asphaltée, à travers le Walckiers. On nous demande: ‘Pourquoi vous n’ouvrez pas tout?’ Mais ce que Bruxelles Environnement nous reproche, c’est ce qu’ils font eux même au Forêt de Soignes!”

“Maintenant on entend que la CEBE est une association hostile à tout projet commun. Notre convention a été abrogé. C’est aussi parce que toutes les conventions doivent être pareilles. Et la nôtre est vieille et doit être adaptée. Mais maintenant le risque est qu’ils veulent nous reprendre la gestion du Walckiers et la donner à Bruxelles Environnement. Et de nous ne laisser que la gestion du Moeraske.”


Les contraintes d’une bonne organisation


Est-ce que leur historique et leur approche limitent la mobilisation de nouvelles personnes? Le fait que l’association et tous les espaces verts qu’elle gèrent ‘appartiennent’ emotionellement à un petit groupe de personnes, le fait que les gens qui visitent le Moeraske se sentent plutôt public que ‘propriétaire’ ou partie prenante de l’action de la Cebe?  Le fait que d’autres personnes ne peuvent difficilement s’approprier les actions organisées par la Cebe parce que le groupe porteur (qui est là depuis ‘toujours’) est tellement délimité, organisé, voire même bétonnée?

“Peut-être. C’est vrai que les visites sont organisées par nous et POUR les gens; non pas PAR les gens. Est-ce que c’est un facteur limitateur au niveau de la mobilisation de personnes? C’est possible. Mais comment le faire autrement? Est-ce
possible de tout simplement mettre le site à disposition d’autres groupes pour certaines activités? Mais alors qui? Et comment? Et surtout: comment veiller à ce que le site soit bien géré, bien respecté? Faudra.”


“En plus, le fait qu’on est asbl nous rend aussi un peu moins accessibe comme groupe, pour des nouvelles personnes. Nous sommes plus formel. Mais d’autre part, on existe depuis toujours et on est toujours là, grâce à notre organisation.”

Est –ce que ce serait une piste de créer d’autres forums d’action, par exemple un groupe de travail/cellule qui organise des campagnes d’éducation à la nature sur le site? Un autre groupe qui se focalise sur des visites ou des cours de plantes sauvages comestibles? Ce serait beaucoup plus facile de s’impliquer dans un groupe qui vient de se lancer et qui est informel que dans le conseil d’administration de l’asbl Cebe.

“Oui, pourquoi pas. Cela peut fonctionner. Mais la question reste: les gens qui s’engagent dans un groupe comme ça, vont-ils reprendre nos obligations aussi quand nous ne serons plus là?”

Infos pratiques:
La promenade-débat le 11 octobre 2015 sera composée de 2 parties :
1) une visite guidée des 2 sites, avec une attention particulière au thème des champignons, et de la gestion des sites: départ Eglise St-Vincent 10h et fin à 12h30.
2)
débat par après: 12h30 au croisement des rues Walckiers et du Château. La Cebe offrira un apéritif dans le potager et demande aux gens qui veulent participer d'avertir à l'avance (tel 02/4603854).


Activité dans le cadre du festival
'le Temps des Communs'.
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1 Comment
Cosy André link
9/27/2015 02:07:44 pm

Le 11 octobre prochain, notre visite guidée consacrée aux champignons se verra doublée et prolongée d’une discussion sur « le Moeraske géré en bien commun ».
Dans le cadre du festival francophone des Communs qui se déroule du 5 au 18 octobre, nous vous proposons cette activité en coordination avec le BRAL.
Concrètement, nous vous invitons :
- soit de participer à la promenade champignons –c’est aussi l’occasion de découvrir les attraits du site !- qui débute à 10h à l’Eglise Saint-Vincent, Evere, et qui s’achèvera à 12h30. Nous aborderons donc aussi certaines questions relatives à la gestion du site ;
-soit de nous rejoindre à 12h30 au bas de la rue Walckiers (mais dans ce cas, il vous est demandé de vous inscrire préalablement au 0479/740 453 ou à l’adresse mail michel.moreels57@hotmail.be).
Il est alors prévu de débattre jusqu’à 13h30 de cette problématique au niveau des potagers gérés par la CEBE.

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